la voie magique mode d'emploi
"Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité." Antoine de Saint-Exupéry.
Avant-propos
"Si vous écoutez votre cœur, vous savez précisément ce que vous avez à faire sur terre. Enfant, nous avons tous su. Mais parce que nous avons peur d’être désappointé, peur de ne pas réussir à réaliser notre rêve, nous n’écoutons plus notre cœur. Ceci dit, il est normal de nous éloigner à un moment ou à un autre de notre Légende Personnelle. Ce n’est pas grave car, à plusieurs reprises, la vie nous donne la possibilité de recoller à cette trajectoire idéale" Paulo Coelho
Le Présent article est inspiré des travaux théoriques et pratiques d'un jeune maître qui a expérimenté avec succès un technique précise et m'en a transmis une certaine compréhension, me prouvant la réalité du phénomène que d'autre part j'avais aussi beaucoup expérimenté sous d'autres formes que les siennes. Son identité ne sera pas révélée ici car son enseignement est donné sous une forme trop spécifique pour convenir à nos lecteurs, et je vais m'efforcer ici d'en révéler la substance avec les mots et les références qui conviennent à un site de magie - car cet enseignement est profondément magique, il est à la base même de la magie.
Introduction
"Ce n'est pas un signe de bonne santé d'être très bien adapté à une société profondément malade" Krishnamurti.
Tout le monde a de grands rêves. Hélas notre éducation et les circonstances font souvent qu'on apprend à les abandonner. Et à se conformer aux canons d'une société malade tant physiquement que mentalement. Tout le monde ne peut pas devenir cosmonaute, certes, devons-nous pour autant accepter une vie médiocre où aucun de nos grands rêves ne peut prendre place? Sous prétexte que peu de monde parvient à devenir un grand magicien, devons-nous remplacer les plus grands et nobles objectifs par le désir d'une télévision un peu plus grande?
Vous vous demandez peut-être si je suis venu pour donner les secrets afin de parvenir à faire la carrière qu'on veut ou quelque autre grand objectif "réaliste" comme dans ces bouquins qui prétendent donner le secret du succès dans la vie? Ce n'est pas du tout ça (quoi que ce soit inclus). Je viens annoncer que nous devons croire dans nos rêves même les plus irréalisables. Et je parle très sérieusement.
Peu de gens parmi ceux qui sont en âge de lire un site de magie ont encore assez d'innocence et de pureté pour confier leurs rêves les plus fous. Du coup on voit venir sur notre forum des personnes qui disent croire en la magie mais qui lui demandent des services insignifiants pour les aider à ressembler à monsieur tout-le-monde et à rentrer dans le moule tout en évitant les petits obstacles de la vie quotidienne. En gros on demanderait à la liberté de nous aider à devenir de bons esclaves? Je ne cache pas un peu de lassitude. Je ne peux pas appeler cela de la foi véritable en la magie, mais au mieux une superstition manquant dramatiquement d'imagination. La Magie attend mieux de nous, Elle attend qu'on se réveille et qu'on L'appelle pour de bon, pour de vrais rêves, pas qu'on se réveille quelques instants comme un zombie pour reprendre un somnifère juste après! La Magie attend qu'on ait un vrai projet avec Elle! Un projet qui voit au-delà du bout de notre nez! Un projet qui soit réellement merveilleux! Là elle se manifestera pour de bon!
Croyez-vous qu'Elle ne se manifestera pas? Je vais vous dire. La plupart des gens qui bavardent à propos de magie sur les sites internet -et à vrai dire même de ceux qui bavardent de spiritualité même dans les endroits supposés très sérieux (et j'en ai visité quelques)- disent qu'ils croient en la Magie ou en Dieu mais pour protéger cette croyance, ils se gardent bien de vérifier Son existence. Ils s'imaginent que ce ne serait pas correct, que ce serait offensant ou je ne sais quoi. Et du coup leur foi ne décolle pas d'une superstition superficielle dont ils tirent pas mal d'orgueil mais pas de bonheur véritable. Ils se construisent un monde où ils ont tout compris sur Dieu, mais ils n'expérimentent jamais le divin véritablement. Croyez-vous qu'on va expérimenter le divin en se mettant la tête dans un trou comme une autruche et en restant passif et paralysé par notre orgueil? Ou qu'on va l'expérimenter en essayant de lui donner la première place dans notre vie et en acceptant de se mouiller pour qu'il se révèle dans notre propre oeuvre ici sur terre? Ce sont ceux qui croient en la réalité tangible du divin qui rencontrent vraiment le divin, pas ceux qui théorisent sans fin. Hélas, cette théorie sans fin est la grande maladie spirituelle. Le divin existe vraiment. Ceux qui croient en leur rêves et dans la capacité du divin de les réaliser sont ceux qui feront l'expérience tangible du divin. La Magie se manifestera pour de bon, pourvu de suivre avec une certaine rigueur les étapes simples qui sont données ici.
L'incompréhension de la spiritualité cause de nombreux contresens, en particulier l'idée qu'on doit se détacher de tout et ne rien vouloir, ne pas agir. Ce n'est pas du tout le sens réel du mot "détachement". Le sens réel du détachement signifie qu'on n'est pas attaché aux fruits qu'on va récolter, mais cela ne veut pas dire qu'on ne doit pas agir. Tant qu'on attend les fruits de notre action, on s'accroche au "je" et on perpétue le malheur, indépendamment du futur, du présent et même de notre succès, le malheur est écrit d'avance par cette attitude d'attachement. Mais le détachement ne veut pas dire devenir fataliste et abandonner nos rêves! Surtout pas! Cette idée en majorité n'est pas une forme de détachement mais d'attachement bien au contraire à l'immobilisme. Le vrai détachement a toutes les chances de se concrétiser dans l'action. Le monde et tout ce qui est peut prendre son sens divin et devenir lumineux et radieux. Pour l'instant ce monde n'a guère de sens, et ce n'est pas en embrassant la passivité, encore moins en abandonnant nos désirs les plus fous, qu'on parviendra à lui redonner son sens.
Si on croit en nos désirs les plus fous, on peut révéler le sens de toute notre existence. Tout cela doit être mis en action, et pour que cela soit mis en action, cela doit d'abord être conçu (une phase de "génération" est nécessaire). Ce que je dis là n'est pas une curiosité originale, c'est l'enseignement profond de la Bhagavad Gita, c'est développé en détail dans certaines branches du bouddhisme, cela rejoint aussi lumineusement toute l'approche que j'avais développée mais de manière un peu austère avec la dialectique dont la grande puissance magique se révèle justement au contact des grands idéaux et des grands rêves d'une vie humaine.
Donc l'idée de base ici est de ne pas du tout renoncer à nos désirs les plus profonds. Essayer d'en comprendre la source, la vraie nature et de tout faire pour qu'ils se réalisent.
- ?? Quelles sont les choses à faire ??
"Les petits soldats et les poupées ne me feront jamais abandonner mon rêve d'enfant : j'étais un pirate, un conquérant et je naviguais vers les rives de la liberté!" Gala - Let a boy cry.
Découvrir, accepter et formuler nos rêves les plus fous. Nous avons tous des désirs qui semblent irréalisables malgré leur intensité, et nous aurions tort de les refouler comme la société nous apprend à le faire. Nous avons des désirs extrêmement primaires qui ont une intensité incomparable. Essayons de les formuler de manière correcte.
- Une piste majeure, c'est l'enfance! Quel liberté de désir nous avons durant l'enfance! La plupart de nos désirs d'enfance ont des rejetons infinis aujourd'hui. Souvent des rejets sauvages parce qu'ils ont été refoulés au lieu d'être compris, quand on nous a formaté à ne croire qu'à l'idéal social dominant qui se résume à métro-boulo-dodo + une femme un chien des gosses et une grande télé. Quand je repense à ces désirs d'enfant, la liste n'en finit pas, comme avoir des robots et partir dans l'espace aux côtés de l'adorable petite Thémis dans le vaisseau d'Ulysse 31 ou chevaucher un dragon et visiter le pays des dinosaures sur son dos ; chacun de ces désirs recèle des secrets infinis, des aspirations merveilleuses qui ont pris au fil du temps de nombreuses formes mais qu'on peut finalement identifier dans leur archétype si on observe bien tout cela.
- Une piste subtile et très occulte est que notre désir d'accomplissement se manifeste sous la forme du désir de réunion de nos pôles masculin et féminin. C'est un des désirs les plus profondément ancrés et primaires qui prend de nombreuses formes, parmi lesquelles le désir d'une relation d'amour parfait. Comme cela semble impossible, nous acceptons des compromis et restons insatisfaits sans jamais vraiment essayer d'y parvenir par les moyens qui marchent et qui sont connus de longue date par les sages. Formulons au mieux notre aspiration profonde, et cherchons les vraies solutions. Cette piste prend une autre forme encore plus primitive et puissante dans le rêve androgyne ou la rencontre de l'anima. C'est à la base même de notre identité polarisée que prennent racine nos manques et de nombreuses voies occultes de par le monde reconnaissent que la différenciation mâle/femelle est le début du sentiment de manque, la première manifestation de l'identification limitée. Ce n'est pas pour rien que ce mythe de l'androgyne est lié si profondément à la quête de l'accomplissement spirituel dans l'occultisme occidental. Cette piste peut prendre la forme du désir de l'amour parfait pour trouver la complétude et de nombreuses autres formes car c'est un archétype à géométrie variable qui reste omniprésent à l'intérieur même de nos autres aspirations.
- Une autre piste majeure, c'est notre identité. Que voulons-nous vraiment être? Voilà un sujet tabou qui recèle certains de nos espoirs les plus profonds. Nous avons des idéaux refoulés car soit nous imaginons plus sage de ne pas y penser parce que la chose nous semble invraisemblable, soit nous n'en comprenons pas les véritables ficelles et en avons honte. On colle une étiquette "pas bien" dessus et on essaye d'enterrer ça au fond du jardin, en remplaçant ce désir pur et intense par les faux idéaux inculqués par la société - sauf que c'est peine perdue, on ne peut pas se débarrasser de nos aspirations profondes.
- Un autre sujet qui nous passionne (même si on est déjà dans des choses moins primaires et fortes) c'est le monde dans lequel nous souhaitons vivre. Certains voudraient que les enfants n'aient jamais besoin de partir à la guerre. D'autre que personne n'ait faim. Certains voudraient un monde ou la technologie de pointe est au service réel des citoyens. Chacun à ses idées. Dans mon cas par exemple, je rêve d'un monde où les hommes respectent les choix des autres, où la terre serait partagée intelligemment pour que chacun développe sa manière de vivre personnelle sans modèle imposé, ainsi certaines régions seraient réservées à ceux qui veulent vivre simplement en harmonie avec la nature (sans voiture etc.) et les amateurs de gros 4x4 n'auraient pas le droit de venir les ennuyer. Inversement ceux qui veulent des grandes cités modernes et industrielles, ou ceux qui cherchent l'enrichissement matériel auraient des droits et devoirs adaptés, et ces différentes entités échangeraient entre elle dans l'intérêt réciproque et le respect réciproque. Les droits et devoirs de chacun seraient donc à géométrie variable pour que les différences soient perçues comme des richesses et non des obstacles. Et dans ce monde personne n'aurait raison, on n'aurait plus besoin d'accuser l'autre de tous les maux pour être respecté dans nos choix. Chacun ainsi passe du temps à refaire le monde dans sa tête, seulement la grosse erreur est de se contenter d'une imagination superficielle qu'on abandonne sans y donner suite. Peu importe quel est notre rêve et notre projet pour le monde : il faut maintenant nous y accrocher en y croyant. La Magie n'attend que cela, notre foi sincère et notre action inspirée pour exaucer nos voeux les plus fous et enchanter notre vie au-delà même de toutes nos espérances. Alors allons-nous continuer à nous enfoncer dans des désirs sans lendemain comme une voiture plus grande ou un nouvel ordinateur portable alors qu'on est nés pour réaliser les choses les plus merveilleuses? Le plus incroyable dans tout ça, c'est que contrairement aux apparences, les objectifs idiots et sans originalité qu'on a embrassé en rejetant nos plus beaux rêves sont en réalité plus difficiles à atteindre que nos rêves merveilleux, mais qu'on se persuade du contraire en persistant dans une apparente facilité qui est en réalité complètement trompeuse et profondément fausse.
II - La phase de génération.
"Il faut vivre ses rêves et non rêver sa vie" proverbe.
Être réaliste. Réfléchir. Mais être réaliste ne veut pas dire renoncer sous prétexte que c'est infaisable en apparence. Cela veut dire utiliser notre imagination pour trouver des solutions en accord avec notre compréhension de la vie et en cohérence avec nos autres désirs. Cela veut dire qu'au lieu de simplement fantasmer sur notre désir fou de ci ou ça, on va trouver les solutions concrètes qui font que c'est possible ou au moins crédible et cohérent dans notre système intérieur. L'imagination ici doit être guidée par le réalisme, du moins une certaine forme de réalisme, de rigueur disons, pour que ce soient des choses auxquelles ont peut croire vraiment, pas seulement des fantasmes auxquels on pense par confort et auxquels on renonce aussi par confort. Dans certains cas, on aura beau réfléchir avec les méthodes "conventionnelles", on restera persuadé que c'est impossible ou que cela a trop d'inconvénients. Nous devons alors aborder les pistes non conventionnelles. C'est très important de ne pas lâcher et d'aborder toutes les solutions plausibles pour nous. La magie est de cet ordre là. Si la magie est bien comprise, elle est une voie spirituelle fabuleuse qui rend tout possible. Que sont les pistes "non-conventionnelles"? L'au-delà. Le monde physique semble certes limité, mais ceux qui sont parvenus jusqu'à ce forum sont déjà convaincus qu'au-delà des apparences il y a autre chose. Une magie, peut-être une âme immortelle qui aura de nouvelles incarnations, sans doute d'autres mondes, et d'autres réalités tangibles, et d'autres champs d'expériences accessibles pour nous ici et maintenant grâce à la transe et la magie.
Les pistes principales que je vais donner en exemple sont :
- L'expérience intérieure : rêve éveillé, oeuvre créatrice pour faire l'expérience désirée.
- Les mondes et champs d'expérience parallèles : rêves lucides, voyages astraux, projections mentales. Ne pas hésiter à utiliser des supports : écrire, jouer etc.
- Les vies futures : pourquoi ne pas les préparer?
1) Pour le moment je vais explorer cet aspect des vies futures parce qu'il est très riche de potentialités et qu'il permettra en plus de comprendre certains points subtils critiques. Si nous ne pouvons pas avoir ce qu'on veut aujourd'hui, nous pouvons préparer l'avenir. Une vie humaine est courte. Que se passe-t-il au-delà? Pour une personne sans idéal, qui a pris l'habitude d'être ballotée par les nécessités et renonce devant les difficultés, il n'y a pas d'amélioration sensible à espérer. Cela risque de ressembler beaucoup à un éternel recommencement des problèmes. Mais ceux qui ont un idéal sans être esclave des désirs à cause d'un "je" accroché aux fruits de l'action, ceux-là voient de grandes possibilités s'offrir à eux. Il existe d'autres mondes, des mondes merveilleux où beaucoup de choses sont possibles. Quels sont les critères? L'esprit d'initiative est essentiel. Celui qui a passé sa vie à espérer mais n'a pas mis ses idéaux en action de façon systématique, celui-là ne fera pas mieux dans les mondes très agités des nouveaux morts, après l'abandon du corps physique, et il prendra une nouvelle naissance passivement sans aucune initiative. Celui-là ne peut pas espérer mieux. Quant à celui qui est esclave du "je" toujours accroché à ses désirs, aux fruits de l'action, celui-là risque pire : chuter dans la densité. Celui qui a développé son ego durant sa vie doit s'attendre à ce que les choses empirent malgré ses efforts incessants. Mais celui qui a pris l'habitude de défendre ses idéaux, de chercher à accomplir ses aspirations profondes, celui qui a pris l'habitude de mettre en action son idéal sans hésiter durant toute sa vie, mais sans nourrir son attachement aux résultats de son action, celui-là saisira naturellement les opportunités subtiles qui se présentent pour une nouvelle vie. Arrivé ici, le lecteur devrait comprendre que quel que soit son aspiration profonde, il doit forcément exister quelque part un monde où il peut espérer qu'elle soit exaucée sans nuire ni porter préjudice. C'est à dire qu'aucune aspiration n'est désespérée.
Le but ici n'est surtout pas de dire qu'on doit renoncer à nos rêves ici, et se contenter d'espérer une vie meilleure au prochain tirage, ce serait la même erreur. L'exemple des vies futures a été donné pour qu'on comprenne que même l'aspiration la plus désespérée doit être considérée comme en réalité, tout à fait permise, pourvu de ne pas rester limité dans le cadre de notre perception habituelle des choses. En réalité, il sera parfois nécessaire de projeter nos aspirations avec ce genre de solutions, afin de les garder vivantes, et cela mènera à les concrétiser dans notre vie actuelle. Toute l'idée est de commencer une réflexion réaliste -quitte à employer des méthodes non-conventionnelles- et une fois que l'espoir est présent avec dans l'idée qu'on va vers du concret et pas seulement de l'imaginaire, donc qu'on doit concevoir les choses avec un peu de rigueur (et un peu de foi aussi), tout espoir redevient permis, y compris les bonnes surprises. Si cela est fait correctement, une phase de dialectique s'en suivra automatiquement. Dans cette seconde phase, on verra la forme même de nos aspirations profondes changer peu à peu au fil des expériences, on verra venir à nous des aides inespérées, on verra apparaître des solutions (conventionnelles ou non mais réalisables vraiment) bien plus concrètes que celles du début. Certaines choses qui semblaient importantes mais incompatibles vont trouver une nouvelle forme pour pouvoir se réaliser pleinement.
2) Une autre piste pour cette réflexion, c'est l'oeuvre artistique. Observons l'oeuvre de Tolkien, qui a mis en scène un monde fabuleux et cohérent. Qui croyez-vous qui a une chance de visiter de tels mondes, que ce soit dans ses rêves, ses voyages astraux, ou même de s'y incarner dans une vie future? Ceux qui espèrent que ça leur arrive un jour mais se contentent de vivre de compromis en se plaignant de leur vie actuelle? Ou bien ceux qui ont décidé de consacrer une partie de leur vie à mettre en scène de tels mondes? Ceux qui vivent de compromis sont seulement attendus par de nouveaux compromis. Ceux qui croient vraiment et mettent leur idéaux en mots, en actions, ceux-là ont acquis les bonnes habitudes pour que leur expérience s'améliore et peuvent espérer des expériences bien plus exaltantes. Il est évident que si Tolkien fait un rêve lucide ou un voyage astral, il a des chances de voir des elfes et d'en revenir avec des nouvelles idées lumineuses ou des enseignements profonds. Si monsieur-tout-le-monde qui a abandonné ses rêves et supporte bobonne à la maison et rêve d'un téléviseur grand écran fait un rêve lucide ou un voyage astral, il est certain qu'il n'y verra aucun intérêt parce que son monde onirique ou astral sera peuplé de téléviseurs trop petits et parce que bobonne continuera de l'emmerder même dans son rêve. Et ne parlons pas de ce qui l'attend dans sa prochaine vie : aucune amélioration.
Mais la façon positive d'aborder la vie ne s'arrête pas là, en réalité, c'est peut-être plus difficile à percevoir, mais il n'y a pas de doute que même dans sa vie, les elfes ont du illuminer l'expérience de Tolkien. Je suis bien persuadé que lorsqu'il regardait les gens dans la rue, il ne voyait plus la taille de son téléviseur (hmm désolé pour l'humour un peu décalé) ni ne pensait à sa dernière dispute avec bobonne. Je pense moi qu'il voyait se dérouler de nouvelles aventures merveilleuses. C'est à dire je pense moi qu'en mettant en pratique son idéal à travers un roman, Tolkien a donné un sens réel et en plus très profond et enchanteur, même aux choses quotidiennes de sa vie.
3) Après avoir abordé les vies futures et les oeuvres concrètes, il nous faut évidemment parler de la magie et de nos mystérieux et fabuleux rituels. Beaucoup en parlent, mais il est temps d'en explorer le vrai potentiel! Combien de personnes sont venues demander des rituels pour régler des choses insignifiantes dans la vie? Combien ont demandé qu'on réalise un rêve vraiment merveilleux? Ceux qui fréquentent Pandore depuis longtemps voient bien ou je veux en venir : tout le monde veut bien croire que la magie peut exaucer des voeux à la con, comme se débarrasser d'un mauvais sort ou rendre Thérèse amoureuse de nous, il n'y a guère d'imagination. Mais qui a osé demander à devenir une sirène? Ah, une personne me l'a demandé un jour en privé. Parlons de vous : qui parmi vous a osé faire une telle demande? Je veux dire un vrai rêve d'enfance ou une aspiration vraiment intime et très forte? Je vois pas beaucoup de doigts levés. Quelle est donc cette foi en la magie? Pourrait-elle selon vous, vous rendre des petits services comme plaire à votre voisine Thérèse qui a une poitrine excitante, mais pas les grands services, du genre vous apporter la vraie grande relation d'amour parfaite avec votre âme soeur? Cette magie pourrait donc vous trouver une place de parking, mais pas vous transformer en sirène? Quelle valeur a une telle magie? Peut-elle seulement être appelée "Magie"? Ce genre de magie-là n'a simplement aucune valeur, elle ne nous sortira jamais de notre sentiment limité et misérable. Bien entendu certains objectifs sont à plus long terme et demandent un peu plus de patience et d'accepter des voies non-conventionnelles, mais entre nous, entre notre oeil qui bave sur le décolleté de Thérèse la voisine et notre rêve d'enfance de visiter Vénus et d'y rencontrer les merveilleuses vénusiennes (que l'on dit peu farouches et pleine d'une innocente beauté qui inspire les poètes) le second rêve à une valeur, il charrie des idéaux, des espoirs, des rêves, et il constitue un objectif qui peut illuminer notre vie, même notre vie actuelle, tandis que l'oeil qui bave sur Thérèse la voisine, pardonnez-moi, il nous rabaisse au rang d'animal, et nous attache au sentiment d'être misérable, non seulement pour cette vie, mais pour toutes celles à venir qui seront dirigées par notre oeil comme un âne est dirigé par une carotte au lieu que ces vies soient dirigées par notre intuition divine et notre idéal merveilleux.
Donc cessons de confier à la magie des détails insignifiants de notre vie : confions-lui les choses qui peuvent l'illuminer. Amenons les outils pleins de mystères sur notre autel, dans la fumée de l'encens, dans l'intimité avec notre divinité d'élection, allumons les bougies enchantées par notre inspiration folle et notre foi insensée mais délicieuse, prononçons les mots magiques, les noms secrets de notre bien-aimé(e) divinité, et confions-lui nos vrais espoirs. Confions-nous réellement tels que nous sommes, avec nos vraies aspirations, au lieu de jouer avec elle un jeu de dupe à monnayer des places de parking et de désirs ridiculement insignifiants et incapables de nous élever. Soyons vrais, et surtout, croyons réellement en Elle. Cela implique de croire en son omnipotence, sa capacité de nous apporter ce qui pour nous est vraiment représentatif, même si cela nous semble impossible. Ses voies sont impénétrables, mais je vous dit ceci : il sera plus facile d'obtenir de votre divinité d'élection les choses les plus folles que vous demanderez parce qu'elles vous tiennent à coeur intensément, que les choses banales qu'on réclame juste pour rendre plus facile une vie qu'on n'a pas vraiment choisie et qui ne nous comblera jamais vraiment. Vous peinerez à croire à quel point votre divinité d'élection a effectivement le pouvoir d'enchanter votre vie de manière profonde et sans les compromis au goût amer que cause la recherche du bonheur mondain. Et vous verrez réellement d'authentiques miracles en suivant cette voie avec une foi intense.
4) Une autre piste à suivre est l'action concrète. Si notre idéal est l'amour parfait, essayons de servir l'autre sans intéressement. Essayons d'être nous-même dans le monde, ce que nous espérons y trouver, même si cela nous semble un espoir fou. Ce travail concret est d'une puissance incroyable, car nous récolterons du monde entier ce que nous y avons semé. Au lieu de changer le monde pour obtenir ce que nous désirons et nous retrouver dans une suite incessante de compromis qui nous rabaissent, soyons vraiment nous-mêmes ce que nous espérons du monde. Si nous voulons un monde mystérieux, soyons mystérieux. Si nous voulons un monde bon, soyons bon. Si nous voulons un monde qui prend en main sa destinée, prenons en main notre destinée, et tenons bien la barre. Etc. Ce genre d'effort semble peut-être une goutte d'eau dans la marre tant qu'on en parle, tant qu'on y a pas goûté. Mais lorsque ce processus a été mis en application, son efficacité est simplement époustouflante! Véritablement nous serons appelés vers ce que nous avons décidé d'incarner, nous trouverons les personnes qui ont les solutions au moment opportun, nous développerons les contacts qui nous tiennent en lien avec les aspects merveilleux du monde que nous désirons. Une magie vraiment folle se mettra en place, et ce d'autant plus que nous n'aurons pas limité notre comportement volontaire à des idéaux triviaux, mais qu'on les aura axés sur nos vrais espoirs les plus profonds, les plus intenses, les plus lumineux.
Cette voie de l'action concrète est indispensable, les autres ne marcheront que si on les accompagne de cet aspect pragmatique des choses. Même la voie magique a besoin de cette action pragmatique, car si nous prions chaque jour pour que les hommes vivent heureux mais n'essayons pas quand nous voyons une personne malheureuse de l'aider, alors nos prières resteront des discours creux.
En fait croire à nos rêves dans d'autres vies c'est bien, mais y croire envers et contre toute attente dans cette vie même si cela semble impossible est parfois encore la magie la plus puissante. Je pense par exemple à Konrad Lorenz le célèbre zoologiste. Enfant il rêvait de devenir une oie. Comme moi il adorait ces animaux qu'il pouvait regarder pendant des heures et il aspirait à mener une vie d'oie en leur compagnie. La suite de son histoire est la parfaite illustration de la méthode "Vivez vos rêves" à savoir qu'il n'a jamais abandonné son rêve, qu'il s'en est rapproché de toutes les façons possibles pour le vivre du mieux qu'il a pu et cela l'a mené à une carrière scientifique remarquable, à montrer au monde devenu terriblement ignorant (aveuglé par la vanité scientiste de l'époque des "lumières") à quel point les animaux sont riches de sentiments et dotés de tous les attributs d'une âme tout comme nous. Non seulement Lorenz a vécu réellement comme une oie parmi les oies (parce qu'elles l'ont adopté comme une des leurs) mais en plus il a accompagné cette vie parmi les oies d'études scientifiques ingénieuses et il a laissé son nom dans l'histoire de la science et a rétablit un peu de respect pour les animaux. Bref Konrad Lorenz avait un rêve complètement fou et impossible, mais en décidant de suivre son rêve coûte que coûte malgré son invraisemblance, il a non seulement découvert que l'impossible était possible pourvu de faire fit des apparences, il a vécu comme une oie parmi les oies exactement comme dans ses rêves, mais ce faisant il a révolutionné la conception erronée qu'avait la science à propos des animaux,a participé à leur protection, et a obtenu une immense reconnaissance de son vivant, et la postérité (le prix Nobel en bonus). C'est le genre de choses qui se produisent quand on s'accroche à ses rêves et qu'on développe un mental concentré sur son objectif et un esprit ouvert sur toutes les manières possibles de mener à bien nos rêves les plus fous. On peut non seulement vivre son rêve, mais en plus être un précurseur qui aide l'humanité à ouvrir son coeur et son esprit. Tout cela a été possible grâce à son amour pour ces animaux. L'amour est de loin la plus grande force de cet univers!
C'est la raison pour laquelle je recommande toujours quand on a ce genre de désirs fous d'y réfléchir à deux fois avant de les abandonner et de les classer comme "fous". Ce genre de rêve impossible, c'est généralement ce qui ouvre la voie à des hommes hors du commun, à des expériences uniques qui enrichissent toute l'humanité. Seuls les fous abandonneraient de tels rêves, n'est-ce pas!?
Donc il faut croire en nos rêves et travailler à les rendre possibles, ici ou dans l'au-delà, pour illuminer à la fois l'au-delà et l'ici. Cela doit se baser sur une formulation claire, une réflexion cohérente, et une mise en pratique par une voie qui nous sera propre, qui peut inclure une action concrète dans le monde pour donner peu à peu forme à notre idéal, des merveilleuses évocations magiques, un travail artistique ou bien d'autres supports dont la liste ne saurait être exhaustive car chacun devra trouver celui qui lui convient. Si on a commencé le travail en croyant en nos rêves et en menant la réflexion comme indiqué, les supports pour la mise en pratique qui nous conviennent se révèleront naturellement.
III - L'action désintéressée.
« Accomplis toujours ton devoir efficacement et sans attachement au résultat, car en faisant le travail sans attachement, l'être suprême est atteint » Bhagavad-Gita
Comprendre que malgré toutes les solutions pour parvenir à nos fins, l'insatisfaction n'est pas liée à notre réussite. L'insatisfaction par nature sera toujours là tant que le "je" sera là à s'attacher à la réussite ou à l'échec. Peu importe le nombre de réussites glorieuses que nous accumulerons, le "je" maintiendra ce sentiment d'être misérable et la frustration, la peur etc. Donc n'attendons pas de notre entreprise qu'elle nous rende heureux par elle-même. Un exemple pour bien situer la perversité de cet obstacle de l'ego : si dans cette vie vous êtes un riche millionnaire mais que vous regrettez de ne pas avoir été un artiste, et si en suivant les consignes données ici vous parvenez dans votre vie d'après à être un bon artiste, mais que vous avez oublié de traiter la racine de l'insatisfaction, vous ne trouverez pas du tout le bonheur que vous espérez actuellement dans l'art, vous trouverez seulement la même insatisfaction, à savoir que vous passerez votre nouvelle vie à rêver de devenir millionnaire et à vous plaindre du manque d'argent, sans apprécier ce que vous faite désormais. De même si votre corps de garçon ne vous convient pas et que vous parvenez à devenir une fille, vous serez malheureux en fille et désirerez être un garçon (et inversement). Ce n'est pas juste une option, c'est une certitude mécanique. Nous devons donc absolument traiter le mal à sa racine, car il repousse toujours sous une nouvelle forme que le contexte est incapable d'empêcher de nuire. Nous devons traiter le mal en cessant d'imaginer que le résultat de nos actions pourra nous apporter le bonheur ou apaiser nos manques et nos souffrances. C'est parce que nos rêves et idéaux sont divins que nous nous lançons dans la quête de les réaliser, c'est notre nature divine de créer et d'évoluer et c'est finalement notre devoir sacré. Mais nous ne faisons pas cela pour y trouver le bonheur, en réalité, le bonheur apparaîtra naturellement si nous pratiquons cette quête divine de façon détachée. Soit parce que nous n'attachons pas d'importance aux fruits de l'action pour notre bénéfice personnel, soit parce que nous agissons de cette façon seulement par adoration pour notre divinité d'élection bien aimée et comme une offrande, par l'une ou l'autre attitude de détachement, nous parviendrons à mettre fin à l'éternelle insatisfaction.
Dans cette aventure merveilleuse, nous devons donc avancer sans attachement aux fruits de l'action, seulement comme expliqué ici, cela ne veut pas dire de renoncer à l'action. Pour parvenir à cette paix de l'esprit, il y a une observation, une analyse qui doit avoir lieu en parallèle pour que notre action reste réellement désintéressée.
Conclusion
Puissent tous les lecteurs de Pandore agir librement, laisser s'exprimer leur infinie créativité et leur divine liberté pour qu'elle rayonne dans le monde intensément et puissent-ils parvenir à cela dans le pur détachement pour que se révèle la source de Grâce infinie.
Questions/Réponses
Les désirs
Q : "Donc nous pouvons chercher à accomplir nos désirs? N'est-ce pas contradictoire avec la voie spirituelle généralement enseignée?"
Je ne dis pas ici de poursuivre les désirs immédiats, il est évident que la recherche de confort ou plaisir enrichit le sentiment limité, voile nos aspirations profondes et perturbe la paix intérieure.
Q : "pourtant il vaut mieux visiter les désirs jusqu'au bout pour en revenir plus fort, si toutefois il y a déjà l'aspiration spirituelle."
Je suis très circonspect sur cette déclaration.
Et je vais expliquer pourquoi en espérant éclaircir ce point pour que chacun puisse faire son choix librement mais surtout intelligemment après avoir mesuré les risques. Je connais trop la tendance des pèlerins à s'attacher aux plaisirs et à prendre comme excuse ce genre de déclaration pour interrompre au pire moment un travail qu'ils ont entrepris à ce sujet et qui, s'il était continué, porterait des fruits vraiment merveilleux. Lorsqu'on cultive le maïs, il suffit de cesser d'arroser une seule semaine pour perdre toute la récolte, même si on a arrosé avec soin pendant tout le reste de l'été. c'estpareil sur la voie de la vertu : les efforts de plusieurs vies de travail spirituel peuvent être ruinés en quelques minutes à peine à cause d'un simple désir, et alors même que ce désir est incapable de nous apporter quelque bonheur réel que ce soit, même pas une joie durable, il peut en revanche nous priver du plus grand bonheur qui soit.
D'un certain point de vue l'observation n'est pas fausse, mais elle suppose une maturité qui est assez rare. Beaucoup pensent pouvoir faire ce pari et gagner, cependant c'est très rarement le cas d'après mes observations. Suivre nos désirs et en revenir plus fort suppose une capacité d'observation qui fait qu'on profite de cette expérience, or pour l'extrême majorité d'entre nous, la nature même des désirs met fin à cette capacité d'observation. Non seulement nous n'en revenons pas plus forts, mais nous nourrissons et faisons grandir tant nos identifications que nos habitudes et notre karma, c'est à dire tout ce qui fait profondément et irrémédiablement obstacle à la découverte de la réalité, du substrat de la pure conscience. Nous en revenons donc en général affaibli, confus, et nous avons en plus augmenté la quantité d'obstacles à notre progrès spirituel.
Je ne veux pas nier ici qu'une autre approche est possible pour des personnes matures, ou pour celles (rares) dont le caractère implique que les désirs ne sont pas réellement une faiblesse, mais j'aurais l'impression d'être malhonnête si je laissais croire que cette option est raisonnable : en fait nous avons hélas tendance à surestimer considérablement notre maturité et à prendre des risques dangereux qui peuvent ruiner tous nos nobles efforts. Le monde des désirs nous fait jouer à pile ou face pour un plaisir faux, les fruits de tout notre travail sur la voie spirituelle. Cela me semble un pari où nous n'avons que fort peu à gagner et beaucoup à perdre. Ceux qui sont les plus vulnérables aux désirs et qui utilisent ce genre de déclaration comme excuse pour s'y abandonner sont ceux qui justement ont le plus à perdre dans tout ça, et c'est à eux que je pense en faisant cette réponse. Certains lecteurs ont besoin de ce travail de détachement des désirs, ils ne peuvent pas en faire l'économie et plus ils tardent plus ce sera difficile. A ces lecteurs-là, si on dit qu'une personne sur un milliard est capable de parvenir à l'illumination sans exercer cette retenue sur les désirs, il voudront être cette personne-là et s'abandonneront aux plaisirs et s'y perdront. L'existence même du désir de justifier notre recherche des plaisirs est en soi le signe qu'on est l'un de ces chercheurs qui ne peuvent pas se le permettre : si on est dans ce cas, c'est que les plaisirs exercent une attraction trop forte qui nous condamne à l'échec si nous ne pratiquons pas une certaine retenue.
De plus, selon mon observation, les directives que donnent les divers enseignements à ce sujet dépendent directement de la priorité donnée à la compassion. Tout plaisir donné par la réalisation des désirs est accompagné mécaniquement de souffrances au moins aussi grandes, généralement plus grandes. Il est donc logique que traditionnellement les grandes voies où la compassion est au centre donnent des avertissements très fermes, parfois même effrayants (Dans l'évangile, le Christ dit : "Si ta main est pour toi un sujet de scandale, coupe-là, il vaut mieux que tu entres manchot dans la vie que d'aller, ayant les deux mains, dans la Géhenne, au feu inextinguible" (Marc 10,43-47). «Si ton oeil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n’aille pas dans la géhenne» Matthieu 5:29-30*) A l'opposé, certaines branches de la voie énergétique qui n'accordent à peu près aucune importance à la compassion recommandent d'utiliser les désirs pour parvenir à l'observation perçante - mais il est entendu que même ces voies-là réclament qu'on ne recherche pas le plaisir, mais qu'on considère seulement les désirs comme divins en restant totalement détachés de leurs fruits. Or les pèlerins qui sont le plus vulnérables aux plaisirs et aux désirs, ne sont pas qualifiés pour cette voie, leur vulnérabilité aux plaisirs les met en grand danger, ou alors, il y a un secret que je ne peux pas révéler ici sans mettre en danger ceux qui le comprendraient de travers. En réalité j'en ai déjà donné toutes les clés pour le lecteur attentif dans les divers articles du forum. Tout cela de toutes façons s'éclaircira pleinement à condition de maintenir les efforts consentis sur notre voie spirituelle, avec foi, en s'en remettant à l'aide providentielle de notre bien aimée divinité d'élection.
[* Couper le membre est symbolique bien entendu, il s'agit de couper la tendance (mentale). Ce qui est exprimé ici, c'est que la douleur d'abandonner nos tendances négatives, même si elle nous semble plus terrible encore que celle de perdre un membre, n'est pratiquement rien comparé à la douleur qui nous attend si nous ne le faisons pas. Pour moi il est très clair que ce n'est pas du tout pour des raisons morales que le Christ donne ces instructions, mais que ces paroles sont basées sur l'immensité insondable de sa compassion pour les hommes.]
Q : "Je ne comprends pas. Dois-je abandonner alors mon rêve s'il est lié à mes désirs?"
Non. Une fois encore, les désirs immédiats nous perdent, mais les grands rêves nous construisent. Bien entendu qu'ils sont liés à nos désirs, de toutes façons, nous aurons des désirs. Si cette tendance à désirer est correctement orientée dans les grands rêves qui sont vraiment capables de nous porter, leur pouvoir de confusion sera dissipé et ils seront transmutés en joyaux merveilleux. Mes avertissements pour les plaisirs immédiats concernent les plaisirs faciles qui nous distraient et nous poussent à agir sans dignité, sans attention, à préférer fuir dans les plaisirs des sens immédiats, plutôt qu'à s'occuper de beaux projets tels que réaliser nos merveilleux rêves d'enfant.
Un projet fou : construire un monde enchanté
Q : "Puis-je construire un monde enchanté si c'est mon rêve?"
Cette question est intéressante car elle rejoint l'approche du maître qui m'a révélé cet enseignement. Comme tous les projets correspondant à une aspiration profonde et qui sont l'expression de notre divinité, la création d'un monde est possible, c'est exactement le genre de projet sur lequel on peut appuyer une démarche spirituelle profonde.
Construire un monde est même pratiquement un processus idéal sur la voie de la réalisation, c'est une aide considérable et un des meilleurs choix possibles.
Cette voie est même expliquée dans certaines voies du bouddhisme tibétain mais les ouvrages sur le sujet sont un peu ardus.
Des consignes plus particulières seraient :
- On ne doit pas seulement laisser notre imagination se distraire, le monde a besoin de cohérence, donc un support est indispensable à moins d'avoir la mémoire absolue. On peut l'écrire sous forme de roman on peut le construire avec une sorte d'album photo en regroupant des images ou en faisant les dessins soi-même. On peut aussi le mettre en scène sous forme de jeu de rôle mais à condition de trouver un ou des partenaires qui ont conscience de la valeur initiatique du processus.
- Bien entendu croire en la réalité de ce monde-là et pas seulement croire dans l'idée qu'il est un monde lointain qu'on ne verra jamais, il faut au contraire poursuivre l'idée que ce monde se trouve très près, juste derrière le voile des apparences.
- Alors un processus très subtil se met en place qui enchantera profondément la vie dite "réelle". Notre expérience du monde dit "réel" est en interdépendance extrêmement étroite avec nos pensées. Si nous laissons nos pensées nous échapper, le monde nous échappera. Si nous avons un système de pensées enchanté, si nous pensons aux choses enchantées, le monde se révèlera enchanté de façon claire, tangible. Etc. C'est seulement parce que nous laissons notre mental à l'abandon que nous nous sentons ainsi complètement impuissants dans un monde qui nous échappe. Les projets enchantés tels que concevoir et créer un monde sont non seulement absolument réalisables, mais en plus, ils sont de nature à enchanter de façon très objective notre vie dite "réelle".
Les projets et idéaux humanitaires
Q : "J'avais un rêve (un projet éducatif) que j'ai abandonné. Peut-être vais-je le retrouver ailleurs ?"
R : Non si tu ne fais pas au moins certains efforts pour le réaliser ici.
Je ne dis pas que tu dois tout construire, tu as raté ta vocation sur ce sujet précis à cause de cet esprit "tout ou rien". Comme le projet était trop grand tu n'as rien fait du tout. Cette approche ruine nos bonnes volontés. Considères plutôt que si tu fais ne serais-ce que participer très modestement à un approche semblable, c'est déjà beaucoup. Mais ne laisse pas tomber. Il faut mettre ce genre de projets en actes, au moins de petites choses. Si vraiment tu ne trouves pas de solution, fais au minimum un don symbolique à ces écoles où on apprend autre chose. Mieux serait un peu de bénévolat ou autre, mais dans tous les cas, tu dois transformer les rêves en action sinon ils meurent. Et un rêve comme ça tu n'as pas le droit de le laisser mourir, ton âge n'y change rien.
Tu sais, les gens qui réussissent en spiritualité ont forcément la même qualité que ceux qui réussissent dans le monde. Cette qualité est que leurs rêves débouchent sur des actions. Ils ne tergiversent pas, ils font. Ils ne se demandent pas si ils vont réussir, si leur oeuvre sera grande ou petite, ils savent que cela ne dépend que des circonstances et non d'eux-mêmes. Ils font de leur mieux, mais surtout : ils donnent suite à leurs rêves par l'action. Leurs pensées se transforment en actions. Voilà la voie juste : la synchronisation entre penser et agir. C'est notre divine nature! Il ne peut pas y avoir d'harmonie dans notre vie en dehors de cette union sacrée entre pensée et action.
Q : "Je ne sais pas par où commencer car mon projet éducatif est trop vaste."
Astuce pour l'entrée en matière dans le cas de projets humanitaires : cette transformation systématique des pensées justes en actions justes, est parfois difficile au début car on est tellement identifié à nos actions qu'on est paralysé par la peur de l'échec. Pourtant l'échec n'a pas d'importance, ce qui compte c'est d'essayer. Là, véritablement, crois bien que le principe suprême sera là et observera. Lui ne reste jamais insensible à nos efforts. Mais cependant si c'est trop difficile au début, il faut y parvenir progressivement.
Donc je donne le premier pas, le strict minimum vraiment utile qu'on doit faire absolument et qui rien qu'à lui seul aidera les choses à changer tant dans le monde qu'en nous-mêmes :
Faire don d'un euro symbolique à une association qui travaille dans le sens de notre idéal et accompagner ce don d'une prière sincère pour que cette somme aussi petite soit-elle soit bien utilisée et ne soit pas gaspillée. Cette petite prière est très importante, elle est capable de changer le cours des évènements.
Et je préfère de loin le don d'une somme symbolique d'un euro à des sommes plus élevées quand on est à ce stade de la réflexion : les sommes plus élevées, je l'ai bien observé, servent à se dédouaner, elles participent parfois même à justifier l'inaction et la fausse bonne conscience, alors ces dons ne sont pas positifs. On doit bien entendu, si on le peut, parvenir un jour à faire plus que le simple don d'un euro, et selon notre caractère et personnalité, selon notre investissement dans la vie du monde etc, des dons beaucoup plus élevés peuvent être très pertinents, mais c'est pour des personnes de plus grande maturité, qui connaissent très bien l'association à laquelle ils font des dons et qui sont capables lorsqu'elles travaillent et gagnent leur argent, de le faire en conscience dans ce but là, jamais cela doit être une réaction épidermique ou émotionnelle pour se sentir mieux (ce type de don n'aura aucun impact positif, même un million donné de cette façon fera moins de bienfait que l'euro symbolique de ma méthode, tant pour l'association qui le reçoit que pour l'individu, c'est juste négatif). Je me souviens d'un champion de tennis, qui s'est aperçu malgré son succès international qu'il n'aimait pas du tout cette carrière de tennisman, que cela lui pesait bien plus que le bénéfice financier (considérable!) qu'il en retirait. Il a donc pris la décision de mettre fin à sa carrière, avant de se reprendre. Il s'est dit : "ces sommes ne sont pas pour moi si utiles qu'elles justifient de mener une vie que je n'aime pas, mais pour d'autres personnes elles peuvent changer leur vie". Ce joueur (Agassi je crois) d'un coeur exceptionnel, a dès lors décidé de continuer sa carrière épuisante et qu'il n'aimait pas, en se faisant la promesse de construire une école (si mes souvenirs sont bons c'était une couteuse école) et il l'a fait, il a continué de s'entrainer, de jouer et de gagner jusqu'à avoir pu financer son projet dont il s'est occupé personnellement, et ensuite seulement il a pris une retraite bien méritée. Voilà une personne mature et investie dans le don financier considérable qu'elle fait, pour lui, pensée et action étaient totalement en symbiose. Mais quand on fait nos premiers pas pour accorder pensée et action, il faut avancer doucement et gagner le terrain pas à pas. Le don symbolique d'un euro mais accompagné d'une prière sincère est vraiment une excellente recette qui nous apportera beaucoup de satisfaction malgré la modestie de la somme, et nous apprendra petit à petit à accorder nos actes à nos pensées, tout deviendra vite très naturel grâce à cette petite astuce, il faut vraiment la mettre en pratique, elle illumine le chemin de la voie juste. (Et si vous êtes vraiment fauché, ça peut même être moins qu'un euro, il faut seulement une somme symbolique, par contre la prière, elle, doit être 100% sincère!).
Q : "Je voudrais donner plus qu'un Euro à des associations humanitaires qui représentent pour moi mon projet"
Pourquoi veux-tu donner plus? Quand un enfant donne un simple morceau de jouet cassé et sans valeur, il donne en réalité tout son coeur, il ne fait pas ces différences-là. Les adultes, plus ils donnent plus ils nourrissent leur mental. Commence donc pas la somme symbolique indiquée. Véritablement, dans cette voie de la génération de notre idéal, le premier pas symbolique entraine les suivants de façon assez naturelle, car dès qu'on commence, on ressent à quel point c'est naturel et cela est capable de nous combler très profondément.