« Depuis mon enfance, je pense, j'erre de-ci de-là, via mes pensées vers d'autres mondes, d'autres réalités. »

« J'ai l'intention de raconter une de ces réalités intérieures, supposez-vous qu'il s'agisse que d'un rêve banal, pour moi, c'est tout autre choses, une de mes rêveries éveillées! »

« Je me rendis avec deux de mes connaissances et ma petite fille chez une Amie qui m'était à l'époque dévouée via le physique et le mental. Nous lui apportions un présent à partager pour sa fête (c'est du moins ce qu'il y paraissait!)... »

« A mon arrivée tous les invités s'étaient tournés vers moi et me regardèrent, j'en fis donc de même avec les sens en alerte... Parmi eux, j'entendis leurs mots intérieurs me concernant : Ne tente rien contre nous, il en va de ton intérêt...grrr... »

« Et mon intérêt était ma petite fille... »

« Je recherche l'auteur de cette pensée, le trouve et le regarde droit dans les yeux, lui souris et répond de vive voix pour que tous entendent : Aucun danger, je suis pas la pour vous mes pour Elle (en parlant de ma copine). Je ris sous cape en me dirigeant comme si rien n'était vers le divan, j'étais remplie de confiance en moi et je fermai ma conscience à tous ce beau monde... Tous me suivirent du regard, abasourdis, mais moi je m'en foutais complètement, oui j'attendais ma belle pour lui remettre mon présent... »

« Elle arriva alertée par un de ses invités, elle me regarde intensément, je ressent une vague d'amour et d'appréhension à mon égard, je la regarde lui souris complice, j'offre mon présent et lui demande de partager... Je ressens sa crainte vis-à-vis de moi, alors pour la faire rire et ce décontracter de ma présence je deviens lascive et passe par dessus du divan comme un félin tout en la regardant... hihihi je me retrouve au sol la tête contre ses jambes je feins de ronronner comme un chat... Elle ris et me relève en me prenant dans ses bras, me disant : vilaine va! »

« Puis elle éclate de rire et m'embrasse : "Bienvenue!" »

« Tout a coup, elle m'annonce qu'elle doit s'éclipser pour un petit moment, elle me propose de l'attendre gentiment : elle essaierait de pas être trop longue, ouf, son regard à ce moment se vide de toutes expression, son visage devient livide et elle part sens autres mots... »

« Pendant mon attente, un homme entre dans l'appartement regarde tout les gens présents avec un certain dédain me regarde un cour instant et déclare : "ya rien d'intéressant ici." il s'apprêtait à partir quand mon regard croisa le sien et le retins, je sentis que je l'intriguais, puis qu'il me désirait. Lui souriant sur de moi, je pénétrai dans son regard magnétique et m'approcha tout près de lui, laissant derrière moi les avertissements reçus en arrivant... »

« J'oublie tout, je ne voyais que lui, j'étais en lui et il en était conscient mais non inquiet... Nous nous nourrissions mutuellement au yeux et su de tous. Une forte impulsion de prendre sa vie me pris, je le mordis doucement voluptueusement, de plus en plus profondément, je grandissais à chaque pulsation de son coeur. Ne voulant le laisser sur sa faim, j'offris qu'il en fasse de même, ce qu'il fit avec douceur et vigueur... Nous n'étions qu'un, nous ressentions tous ce que l'autre ressentais, nous planions... Le monde autour de nous n'était plus. Tout à coup bang! l'homme devant moi s'effondra comme une poche de patate; au même instant, je ressentis une vive douleur à la nuque et le brouillard m'enveloppa... »

« Je repris conscience dans la salle de bain, les pieds sur le bord du bain, les mains attachées à la pole du rideau de douche, c'est l'odeur âcre d'un acide qui désintègre toute matière organique qui me réveilla. Je regardai autour de moi par terre et vis que le plancher en était recouvert sur près de deux pouces d'épaisseur. Je sentis naître en moi une rage pas possible, de la pure folie destructrice. Je pensais a ma fille et mes deux Amis qui devaient se demander ou j'étais. J'avais peur pour eux mais plus encore pour ma fille, je ne voulais pas qu'elle devienne comme nous et encore moins qu'elle meure... »

« Alors via ma conscience j'appelai ou plutôt j'ordonnai à un être présent au seuil de la porte de cette salle de bain de venir m'aider. Cette être pris panique se mit à geindre et à se dandiner devant moi, hésitant. Son comportement ne passa pas inaperçu et un autre vint, le regarda et méchamment le poussa à l'intérieur. Il s'étala de tout son long dans cet acide, l'odeur devint insupportable, plein de bouillonnements semblaient ronger son corps, il essaya du mieux qu'il put de venir en ma direction, il se retrouva a genoux pelotonné contre le bain et perdit conscience à son tour. La peau de son corps était toute brûlée, ses cheveux avaient fondu comme glace au soleil... L'autre me regarda et me dis sans mots : Tu aurais du nous écouter, voila ce qu'ont fait des gens comme toi ou comme lui, pfff trop faible pour ne pas te désobéir hahaha... Puis il partit... »

« La rage au coeur je criai à pleins poumons et réussis à défaire les liens de mes mains en arrachant la pole, je la jetai dans l'acide en direction de la porte, à ce moment mon compagnon d'infortune me dit : Vite, aide moi si tu veux que je t'aide, trempe moi dans l'eau froide et après dispose mon corps comme une sorte de pont entre toi et la porte ainsi tu ne fondra pas comme moi... Ce que je fis car de toutes manières je savais que je ne pourrais rien pour lui. Je le remerciai de sa ferveur et lui brisai la nuque d'un coup sec pour abréger ses douleurs et fis comme il m'avait dit... »

« Tout doucement je m'approchai de la porte et regardai à l'extérieur, nul être en vue. J'avançai donc en silence jusque dans la cuisine et me munis d'un petit couteau histoire de me protéger en cas d'attaque. Je poursuivis mon exploration des lieux jusque dans le salon. En entrant je vis la tête d'une amie qui m'avait accompagné, comme accrochée sur un pieux, prenant place de décoration. Encore la haine me submergea et me donna la force et la volonté de poursuivre la recherche de ma fille. Je la vis enfin, sur un matelas, couchée en boule la face contre la porte puisque le matelas était placé devant. Elle semblait dormir... »

« J'entendis du bruit qui venait de la salle adjacente. L'homme de l'avertissement bavardait avec une jeune femme assise sur lui. Tout doucement je m'avance vers ma fille et la prend dans mes bras. Son corps est raide sa nuque est recouverte de sang. Je vois la morsure... Mon coeur explose en moi; une sourde colère émane de moi; tous ceux de l'autre salle la ressentent et restent comme pétrifiés à mon approche. Seul l'homme de l'avertissement m'affronte, il m'approche et met un couteau sur ma gorge. Je fais de même, je n'ai pas peur de la mort, je le regarde et lui dit : "Tue moi pendant que je te parle parce que dès que j'aurai finis de te parler tu ne sera plus..." J'enfonce donc la lame dans la veine jugulaire et retire la lame. Son sang gicle mais lui il rit. Alors à plusieurs reprises et avec vitesse, je le taille à maints endroits. Il semble devenir faible. La peur maintenant est sur son visage, mais lui il ris encore en s'écroulant au sol. Alors je prends son poignet et taille ses veines puis je bois, jusqu'à plus soif... »

« Son sang n'était pas compatible avec moi, un vertige me prend et je m'écrase au sol prise de convulsion... »

« Je me réveille dans mon lit chez moi, perdue et sans force... »

Pénélope J. Therrien

 

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