L’Innocence

Savez-vous que devant un tribunal il est beaucoup plus difficile de se défendre lorsqu’on est innocent que lorsqu’on est coupable?

Il y a dans nos prisons un nombre considérable d’innocents qui sont enfermés pour des crimes qu’ils n’ont jamais commis. On le sait parce que plus on accepte de réviser des affaires, plus on se retrouve avec des cas où l’innocence finit par triompher une fois que des enquêtes vraiment sérieuses sont entreprises, mais les affaires révisées ne sont qu’une infime part, les autres prisonniers qui clament leur innocence depuis des années, ne sont simplement pas écoutés. Il y a aussi les avancées de la police scientifique qui permettent de découvrir que des procès plus ou moins anciens sont arrivés aux mauvaises conclusions. Bien entendu parmi les innocents enfermés à tort, seule une minorité bénéficie des circonstances qui permettent de les innocenter. Les autres purgent leur peine pour un crime qu’ils n’ont pas commis et le comble c’est que pour bénéficier de remises de peines à la fin de la condamnation, il faut se reconnaître coupable (donc si on est innocent et si on continue de le clamer,  il faut rester en prison plus longtemps que les autres) ; pire, ce crime dont ils sont déclarés coupables à tort, ils en ont souvent été d’abord, les victimes : des hommes dont la femme bien-aimée est morte assassinée par un autre, assassinat qu’on leur impute – une double peine pour des innocents qui se souviennent chaque jour que le vrai coupable court toujours pendant que eux subissent l’opprobre et le déshonneur déshonneur, et connaissent la ruine. Bien souvent ces innocents prennent des peines parmi les plus lourdes, justement parce que leurs cas sont les plus difficiles à défendre comme nous allons le voir.

Ce n’est pas assez que les innocents ont bien plus de mal à défendre leur cas et de sérieuses chances de se retrouver coupables pour la justice si quelque coïncidence ou circonstance fâcheuse pousse les enquêteurs à les soupçonner et si leur innocence n’a pas pu être rapidement avérée par des faits clairs dès le début de l’enquête. Parfois les preuves sont là d’ailleurs durant les premiers jours de l’enquête, mais les policiers sûrs de leurs préjugés ne les cherchent pas et les laissent disparaître. Dès lors les innocents ont généralement pour leur défense un dossier totalement vide. Et pour cause : tandis que l’accusé coupable qui plaide l’innocence, lui, n’a rien à perdre et peut facilement tenter divers mensonges qui se trouveront finalement convaincants pour les jurés d’assise même s’ils semblent branlants (puisque le doute doit toujours bénéficier à l’accusé) ils ont donc la possibilité d’utiliser leur fertile imagination pour trouver des mensonges convaincants, si un mensonge échoue, ils en inventent un autre jusqu’à en trouver un qui tienne et si jamaisces changements de version déplaisent en première instance, ils finissent par triompher en appel et mènent à l’acquittement avec des dédommagements, alors que l’accusé innocent, pendant ce temps, lui, ne peut rien aller chercher dans son imagination : il a trop peur de tout perdre avec un mensonge qui serait confondu et ce n’est en plus pas dans son tempérament de mentir. Il préfère raconter la vérité, la même qu’il a déjà racontée aux gendarmes au départ et si elle n’a pas convaincu les gendarmes, elle ne convaincra pas mieux les jurés. Il ne trouve pas de nouveaux éléments pour sa défense, et finit au trou dans le plus grand déshonneur. Ainsi Omar Raddad par exemple est toujours considéré comme coupable du meurtre de Ghislaine Marchal alors que son innocence est évidente et qu’il a été victime d’une enquête scandaleuse dans laquelle des dizaines de gendarmes auraient mérité le cachot à sa place mais ont au contraire reçu des promotions et peut-être aussi des pots de vin considérables de ceux à qui le crime profitait.

Les innocents prennent de surcroît éventuellement de plus lourdes peines, en effet plaider innocent sans pouvoir apporter de nouveau matériel tend à irriter les jurés qui prennent cette attitude pour de l’arrogance, tandis que les coupables qui plaident innocent, eux, parviennent toujours au moins à jeter le doute sur l’affaire ce qui même dans le cas où ils seraient condamnés, mène souvent à ce que les peines soient moins sévères. Ce n’est pas logique dans l’esprit de la procédure, mais c’est assez naturel : quand un juré à une conviction assez forte pour condamner mais quand même de petits doutes qu’il ne met pas au bénéfice de l’accusé parce qu’il a le sentiment que ce sont d’habiles mensonges, il préfère toutefois prononcer une peine un peu moins lourde « au cas où il se trompe ».

J’appelle donc à la plus extrême prudence quand on nous présente des hommes comme des coupables même avec parfois des arguments en apparence très solide. Dans beaucoup d’affaires, des meurtriers pour lesquels la frange fasciste (nombreuse) de la population réclamait la peine de mort et pensait tenir le coupable mordicus, il s’est avéré des années plus tard qu’il s’agissait de terribles erreurs judiciaires. Un peu de retenue avant de crier à l’évidence : nous n’avons que les documents donnés par les gendarmes ou la police pour juger. Plus d’une fois il s’est avéré ultérieurement qu’il s’agissait de documents partiaux voire contrefaits ou d’aveux invalides obtenus par la violence sur des personnes vulnérables et qui ont mené la foule en colère à exiger et obtenir les peines les plus lourdes. Et j’en appelle aussi à la plus extrême prudence dès qu’on est entendu pour un crime par les forces de l’ordre, surtout si on est un proche, car il n’y a qu’un pas entre entendu et suspecté, puis encore plus de prudence dès qu’on est officiellement suspecté, puis mis en garde-à-vue et enfin mis en examen (anciennement : « inculpé ») : presque toutes les victimes de graves erreurs judiciaires ont totalement sous-estimé voire ignoré les risques d’erreur judiciaire pensant que cela n’arrivait qu’aux autres, que le fait est rarissime. Or c’est LOIN d’être rarissime, je n’ai pas de statistiques pour la France, mais aux Etats-Unis le nombre d’innocents en prison a pu être extrapolé sur la base de ceux que l’ADN a pu innocenter à posteriori, et est évalué à 136 000 personnes enfermées pour des crimes que d’autres ont commis. Et souvent c’est la mort d’un proche qu’il faut y ajouter et pour des peines très longues.

Comment une erreur se produit-elle? Les plus courantes sont dues à
– Des témoins douteux qui « reconnaissent » une personne sous la pression des forces de l’ordre qui les poussent à témoigner contre celui qu’elles pensent être le coupable facile (il y a donc souvent un délit de sale gueule à la base, mais la sale gueule c’est parfois juste d’être pacifiste ou végétarien, si ce sont des choses qui ne reviennent pas aux goûts des enquêteurs).
– Des expertises médico-légales douteuses, souvent manipulées par le juge ou les enquêteurs qui s’adressent pour les exécuter à des collègues dont ils savent qu’ils vont « aider » à inculper le « coupable présumé », et si un expert ne trouve pas le résultat espéré il peut se voir suggérer de changer l’heure du décès selon les besoins (alibi qui protège l’accusé par exemple) et en dernier recours, des documents falsifiés ou si besoin, et c’est très courant, le recours à de nouveaux experts, jusqu’à ce qu’on tombe sur les experts qui donnent la version qui arrange le juge d’instruction ou les enquêteurs.
– Des informateurs, en particulier des indics, qui prétendent avoir une information sur qui a commis le crime pour monnayer une sortie plus rapide de prison et qui inventent une histoire de toute pièce impliquant un proche auquel il est facile de faire porter le chapeau alors qu’ils ne savent strictement rien sur l’affaire. Parfois c’est l’inverse, ce sont les forces de l’ordre elle-mêmes qui suggèrent directement à l’indic un témoignage contre une personne afin d’obtenir sa mise en examen.
– Des aveux obtenus par l’intimidation. Cela semble incroyable que des inculpés avouent un crime grave contre un proche alors qu’ils sont parfaitement innocents. Ou qu’ils accusent un autre proche totalement innocent. Pourtant l’enfer de la garde-à-vue est une raison plus-que-suffisante pour une personne qui n’a pas une idée claire des conséquences ou faible mentalement et qui espère faire cesser cette torture mentale (et parfois physique), comptant sur la suite de l’enquête pour se rétracter et faire éclater la vérité, mais la suite n’arrive pas, l’accusé se retrouve aux assises et vite condamné. La triste réalité est que même les aveux qui passent devant n’importe quelle court pour une des preuves les plus accablantes, ne valent rien tant il est courant qu’ils soient bidonnés. Les familles des victimes se retrouvent certaines de tenir le coupable et ne lâchent plus jamais, les jurés pensent que ces aveux sont des preuves accablantes surtout qu’ils contiennent des informations que seuls les enquêteurs connaissaient… Mais qu’ils ont illégalement dictées au prévenu.
– De fausses déclarations des enquêteurs et forces de l’ordre qui pensent bien faire en envoyant sous les verrous des gens qui leurs paraissent marginaux (selon leurs critères) ou dont la tête ne leur revient pas. Et pensent rendre service au pays en oubliant qu’ils laissent courir un vrai coupable.
–  Enquêtes bâclées par des forces de l’ordre qui n’ont pas envie de travailler parce que c’est fatiguant de chercher un coupable et qui préfèrent mener une enquête à charge -c’est illégal mais tellement plus facile- contre le premier suspect venu… Beaucoup d’enquêteurs et de juges sont bien plus enclin à rechercher une condamnation qu’à chercher la vérité.
– Dissimulation de preuves par les forces de l’ordre, destruction de preuves et de scellées.
– Méthodes douteuses pour pousser les témoins à désigner les individus qu’il sont envie de voir inculpés.
– Interrogatoires orientés vers des résultats par des méthodes qui frôlent l’hypnose ou la torture.
– Fausses preuves laissées sur les lieux du crime par les vrais coupables.
– Pressions sur les jurés par le juge ou d’autres jurés pour leur faire voter « coupable ».
Et tous ces problèmes les milieux des forces de l’ordre qui enquêtent en ont une conscience très claire, mais restent dans le déni : c’est un secret qu’il faut étouffer. Curieusement, alors qu’officiellement le système judiciaire considère qu’il est grave de mettre un innocent en prison pour un crime qu’il n’a pas commis, dans les faits, ceux qui sont à l’origine de telles erreurs judiciaires, même une fois prouvées et exposées au grand jour, ne sont pratiquement jamais inquiétés, il n’y a aucune sanction contre eux. C’est extrêmement choquant, mais pour un enquêteur, envoyer un innocent en prison pour convenances personnelles ne comporte aucun risque.

Et pour enfoncer le clou : même quant le prisonnier est innocenté par une preuve incontestable, alors qu’on pourrait s’attendre à une procédure rapide et des excuses, l’innocenté peut rester encore des années à pourrir en prison avant qu’un juge s’en saisisse et fasse diligence pour le libérer, et les coupables de l’erreur judiciaire ne s’excusent jamais, ne reconnaissent jamais leurs torts.

Statistiques aux US : http://www.presstv.ir/detail/2013/06/22/310288/us-prisons-full-of-innocents/

La Confiance et la Loyauté

La confiance me touche au coeur comme un flèche de Cupidon qui reste plantée et me force à toujours chérir ceux qui me l’accordent. Accorder sa confiance, c’est renoncer à l’individualisme et ouvrir son coeur à l’autre, s’offrir à lui en s’en remettant au divin. C’est donc un immense honneur et bien entendu, une immense responsabilité d’avoir la confiance d’une personne. Trahir la confiance est une des pires choses : en nous faisant confiance à nous, c’est en réalité au divin que l’autre fait confiance, c’est donc notre plus grand devoir de nous assurer que tout soit fait pour qu’elle ne soit pas déçue. Oh j’ai bien entendu déjà déçu la confiance de personnes, cela m’attriste beaucoup, car même en essayant de toutes mes forces, je suis largement faillible. Mais en tout cas je ne capitule pas sans avoir essayé de toutes mes forces de me montrer digne de cette confiance.

Or Pandore est l’illustration même du lieu où l’on me témoigne une confiance -parfois même une immense confiance en me prêtant des capacités qui dépassent mes compétences réelles. Et il n’est pas dans mes habitudes de faire aussi peu de cas d’autant de personnes m’accordant leur confiance et parfois même fondant leurs espoirs sur le forum de Pandore avec ma participation. Il a donc fallu de sérieuses et adverses circonstances pour justifier que je reste si lointain vis à vis de ce forum et de ce site pendant aussi longtemps.

Comme les difficultés ne doivent pas être inutiles, je prendrai la peine de raconter un peu ces aventures afin que mes malheurs puissent servir d’illustration, et autant que possible être utiles à d’autres. C’est l’une des rares  consolations qu’on puisse trouver alors il ne faut pas la négliger.  Je reprends le blog et on verra si j’arrive à raconter tout cela, mais tout ce qui est arrivé est en rapport avec des sujets spirituels ou les valeurs humaines qui sont portées par Pandore, ce sera donc enrichissant. Croyez bien en tout cas que je ne vous ai jamais oubliés, et que tout ce temps j’aurais aimé continuer à vous servir ce qui constitue une joie incomparable.

Une flamme d’espoir : résumé des épisodes précédents

Cela fait maintenant plus d’une dizaine d’années que mon coeur se tourne vers l’Inde pour -en plus d’y chercher de l’inspiration- essayer de soulager la misère dans laquelle est plongée une grande partie de la population. Les premières fois, timidement, en donnant un peu d’argent, inquiet de la façon dont il peut être utilisé (j’ai déjà cité les diverses craintes légitimes qu’on peut avoir quand on donne à des ONG ou des associations dont on ne fait pas partie, pour des projets dans lesquels on ne met pas les pieds sur le terrain). Rapidement je me suis engagé comme bénévole dans l’association Embrassing The World, mais au début je ne faisais pas encore de volontariat sur le terrain en Inde. Même en voyageant régulièrement en Inde du Sud, je ne trouvais d’abord pas de manière concrète pour faire quelque chose qui se démarque et je continuais de donner à ETW (qui est selon les nations unies une des mieux placées pour apporter une aide de terrain très efficace, notamment pour les urgences, catastrophes naturelles etc, ce qui fait que je continue de faire des dons à cette association même maintenant). Puis en 2014 j’ai réussi à trouver mon premier contact (Isaac, un pharmacien issu lui-même d’un village miséreux mais qui a réussi à en sortir et qui n’a pas oublié toutes les difficultés de son enfance et a donc pour priorité d’aider les enfants de ces villages à accéder à une meilleure éducation, santé etc. Il est aussi inspiré pour cela par le travail de la Sainte Indienne remarquable qu’est Mère Térésa (Sainte Teresa de Calcutta).

Isaac, Jagannath et des enfants réunis pour recevoir un goûter et du matériel scolaire. On perçoit à l’horizon la silhouette de la montagne sacrée d’Arunachala qui nous observe avec bienveillance.

Depuis je me rends chaque année dans les villages où il distribue des soins gratuits, ou il aide les enfants dans leur scolarité etc. Chaque fois nous finançons du matériel scolaire, des goûters pour les enfants. Il serait injuste ici de laisser croire que nous ne faisons que donner. Les populations les plus pauvres de l’Inde du Sud ont tellement de joie, d’amour et d’innocence à partager que les quelques dizaines d’euros que nous dépensons à chaque fois nous semblent dérisoires par rapport à tout ce que nous recevons, de sourires, d’amour et de joie partagée. De notre côté, on ressent qu’il y a quelque chose de plus important que les cahiers ou les crayons de couleur que nous apportons, et cela a aussi à voir avec l’amour, l’attention. Les autorités comme les classes supérieures locales font bien peu cas de ces enfants et de leur misère. Mais voir des occidentaux leur prêter attention, nous sentons bien que pour ces enfants c’est un don précieux, oublier l’exclusion et se sentir aimés, voir simplement une main tendue même si elle ne contient que quelques biscuits et stylos, voilà ce qui leur est le plus précieux et qui explique sans doute tout l’amour que nous recevons en retour.

Malgré tout ce n’est pas une chose facile. La pauvreté des uns fait le bonheur des autres qui ont là des esclaves à disposition, des gens sans éducation faciles à manipuler auxquels on ne laisse que peu de chance d’accéder à une vie libre indépendante. Il est de ces personnes à qui l’éducation fait de l’ombre et qui nous ont à l’occasion empêché de continuer malgré le soutien inconditionnel de la population. Dans un tel contexte, il faut parfois se contenter de ce qu’on nous « permet » de faire. Nous n’avions donc pas d’ambition particulière à part de continuer d’apporter de l’amour et un peu de matériel symbolique.

En 2015 j’étais particulièrement intéressé par le sujet de l’agriculture. J’étais alors bénévole dans une ferme pilote d’Embrassing The World. Je ne vais pas m’étendre longuement sur ce sujet pourtant d’une importance capitale : dans le monde entier les gens qui nous nourrissent (les agriculteurs) font face sur toute la planète à la plus grande des injustices. Leur travail n’est pas gratifié de la considération qu’il mérite, de grandes mafias réunissant les banques et les industries agroalimentaires les enferme dans un système qui leur vole leurs terres, leurs vies et les laissent partout dans le monde en proie à la misère, au désespoir, souvent poussés au suicide ou contraints d’abandonner ce travail remarquable qui est souvent toute leur vie. Et l’urgence si elle est mondiale, est sans doute à son comble en Inde, en particulier dans le Tamil Nadu où le changement climatique a déréglé la saison des pluies et ne laisse sur son passage que sécheresse. Cette année 2015, avec Odin et Monique, nous avions visité des villages agricoles et avons fait pour eux une étude -en collaboration avec Fernand, un éminent ingénieur agronome, spécialiste dans les pays tropicaux- pour cerner leurs méthodes et voir de quelle façon les aider au mieux.

Visite des champs agricoles en 2015

Il est ressorti de notre étude que les techniques de nos agriculteurs étaient bonnes et déjà bien optimisées (donc pas possible de leur apporter une aide par les savants calculs de notre ingénieur) mais que ces agriculteurs sont piégés dans un « système » qui rend très difficile pour eux toute évolution hors des balises qui leurs sont imposées. L’ingénieur nous a fait comprendre que si ces gens veulent retrouver la rémunération et la considération qu’ils méritent, il leur faudrait sortir massivement de ce « piège » (le village entier si possible) et changer radicalement d’agriculture pour s’orienter vers du bio durable et un soin des sols naturel, grosso-modo selon les mêmes techniques que celles de la ferme pilote où j’étais volontaire. Nous continuons de garder le contact avec ces agriculteurs pour les aider à obtenir les bons contacts s’ils décident de se lancer dans une telle transition (la décision pour eux est délicate, c’est travailler plus pour gagner plus mais il y a un gros effort d’adaptation à effectuer).

Nous étions partis cette année pour continuer notre travail habituel sans grand projet particulier, lorsque nous avons trouvé un de nos villages dans une bien triste situation. De là sont nés de nouveaux projets, mais ce sera l’objet du prochain billet.

Une flamme d’espoir.

Pandore agit pour apporter une flamme d’espoir dans un village défavorisé du Tamil Nadu

 

Depuis des années lors de mes voyages en Inde, en plus de mes pèlerinages dans les lieux sacrés (montagne d’Arunachala, monastère d’Amritapuri etc.) je fais du bénévolat pour l’association Embrassing The World. D’autre part à titre personnel, j’apporte de l’aide en me rendant personnellement dans des villages défavorisés.  Cette année pour la première fois, des membres de nos forums m’ont fait savoir qu’ils désiraient participer financièrement. J’ai donc accepté des dons, au départ pour financer du matériel scolaire pour quatre villages du Tamil Nadu.

Mais les membres des forums de Pandore ont donné 350 euros, des dons bien supérieurs à mes attentes qui ont servi à acheter des cahiers, des stylos, crayons à papier, crayons de couleur, gommes règles etc. comme prévu, mais aussi à financer le début d’un transport scolaire pour ramener à l’école des enfants qui ne pouvaient plus s’y rendre. Je ferai prochainement des articles plus complets pour raconter ces aventures car une opportunité très concrète pour aider des enfants en situation d’urgence s’est profilée. Dès que j’aurai trié mes photographies, je partagerai tout ça.

Pour le moment je voulais surtout mettre fin à mes deux mois de silence sur le blog (dus au voyage) et signaler brièvement que les dons ont rendu possibles de nouveaux projets enthousiasmants. Je n’avais jamais franchi le pas de faire appel aux dons des lecteurs, simplement parce que je ne suis pas fan des systèmes culpabilisants de toutes ces associations qui réclament de l’argent en vendant des images de la misère partout dans le monde. Et je veux à tout prix éviter de tomber dans ces travers : la compassion, oui, mais la pitié et la culpabilisation, non. Cependant jamais je n’avais eu le sentiment qu’un peu d’argent pouvait être aussi utile, sur de nombreux plans. C’est une chance incroyable pour moi d’avoir établi un contact privilégié avec un de ces villages et d’être en situation de pouvoir aider aussi concrètement. Des personnes généreuses qui souhaitent donner, il y en a, mais quand il s’agit de dépenser cet argent, il est difficile de faire des projets concrets qui ne gaspillent pas l’argent (en faisant « peu avec beaucoup »), voire qui se trouvent carrément contre-productifs avec de l’assistanat qui n’offre pas de perspectives réellement porteuses d’avenir. Mais en passant beaucoup de temps sur place, une opportunité vraiment captivante s’est mise en place.

Lien Vidéo : Départ de notre premier transport scolaire pour ramener sur le chemin de l’école des enfants privés scolarité.

Comme j’ai longtemps fait partie de ces gens qui voulaient vraiment donner pour mettre en pratique les valeurs de compassion, mais aussi beaucoup douté des associations et ONG (scandales, détournements, utilisation des aides à des fins de pouvoir ou de suprématie religieuse, dons finançant beaucoup de publicité mais très peu d’actions réelles, projets plaisants sur le papier mais contre-productifs dans les faits etc.) je souhaite maintenant partager ces activités et proposer, à ceux qui cherchent à faire des dons mais sont soucieux qu’ils soient bien utilisés, la possibilité de participer financièrement. Je prépare des articles pour en expliquer les modalités, et d’ores et déjà, j’invite toutes les personnes qui sont intéressées à suivre attentivement le blog, ainsi que la nouvelle rubrique de notre forum consacrée à l’aide que nous pouvons apporter ensemble :  Une Flamme d’Espoir

C’est donc une nouvelle branche d’activité du site Pandore et une nouvelle page de son histoire qui s’ouvrent avec aussi l’opportunité de mettre en pratique nos valeurs spirituelles par des actions concrètes.

 

Les dons, siddhis, charismes et pouvoirs occultes

[Extrait du fil de discussion sur les siddhis]

Développer les dons :

Liens indispensables :

Introduction :

Que sont les dons? Les dons peuvent apparaître lorsqu’une place est laissée au surnaturel.
Chaque don peut être positif ou négatif.

Un mental en paix, qui est capable de rester pur et sans agitation, se met à refléter le monde, dans un tel mental apparaissent la clairvoyance, l’empathie et toutes sortes de facilités allant jusqu’à la télépathie ou la prescience. Notons que les rituels de divination servent essentiellement à obtenir un tel mental capable de capter les modifications extérieures par son calme, sa pureté. Continuer la lecture de « Les dons, siddhis, charismes et pouvoirs occultes »

Vivez vos rêves ! [Archive Spiritualité]

la voie magique mode d’emploi
« Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité. » Antoine de Saint-Exupéry.

Avant-propos
« Si vous écoutez votre cœur, vous savez précisément ce que vous avez à faire sur terre. Enfant, nous avons tous su. Mais parce que nous avons peur d’être désappointé, peur de ne pas réussir à réaliser notre rêve, nous n’écoutons plus notre cœur. Ceci dit, il est normal de nous éloigner à un moment ou à un autre de notre Légende Personnelle. Ce n’est pas grave car, à plusieurs reprises, la vie nous donne la possibilité de recoller à cette trajectoire idéale » Paulo Coelho

[Par soucis de concision]
[Une partie de l’article d’origine est tronquée]
[Cliquer ici pour retrouver l’article en totalité]

Introduction
« Ce n’est pas un signe de bonne santé d’être très bien adapté à une société profondément malade » Krishnamurti.

Tout le monde a de grands rêves. Hélas notre éducation et les circonstances font souvent qu’on apprend à les abandonner. Et à se conformer aux canons d’une société malade tant physiquement que mentalement. Tout le monde ne peut pas devenir cosmonaute, certes, devons-nous pour autant accepter une vie médiocre où aucun de nos grands rêves ne peut prendre place? Sous prétexte que peu de monde parvient à devenir un grand magicien, devons-nous remplacer les plus grands et nobles objectifs par le désir d’une télévision un peu plus grande?

Vous vous demandez peut-être si je suis venu pour donner les secrets afin de parvenir à faire la carrière qu’on veut ou quelque autre grand objectif « réaliste » comme dans ces bouquins qui prétendent donner le secret du succès dans la vie? Ce n’est pas du tout ça (quoi que ce soit inclus). Je viens annoncer que nous devons croire dans nos rêves même les plus irréalisables. Et je parle très sérieusement. Continuer la lecture de « Vivez vos rêves ! [Archive Spiritualité] »

Nouvelle page d’accueil sous forme de blog

Après avoir laissé à Bastet la parole pour l’inauguration de cette nouvelle page d’accueil je souhaite dire un mot de son fonctionnement :
Quelques messages intéressants seront mis en valeur en page d’accueil, des nouveaux mais aussi des anciens qui apparaîtront classés « Archives ».

Il était un jour Pandore… [Inauguration par Bastet]

Je tapai un jour, il y a quelques treize années, le mot «Magie» sur mon moteur de recherche et parmi de nombreux sites que je visitais sans conviction, un seul, par son nom et par son message symbolique m’attira : c’était PANDORE.

Je débarquais dans un pays peuplé de lutins et d’elfes, ce site tout jeune ressemblait à un bac à sable, avec quelques textes hermétiques pêchés ici ou là, mais la joie régnait.
Mon côté taquin m’incita à ronchonner et à faire le troll de service, ce qui me valut paradoxalement l’amitié indéfectible des participants.

Le coffre de Pandore s’était ouvert, libérant les défauts et les maux mais révélant le trésor caché au fond.

Jagannath m’a un jour invitée à l’assister dans son aventure qui demandait beaucoup de tri et d’archivage. Je fus piégée, à ma grande joie.
Voilà dix ans maintenant que Pandore croît et s’épanouît dans sa vocation (discrètement mais sûrement) dans une authentique recherche spirituelle autant qu’humaine (l’une n’étant pas sans l’autre), dans un espace libre et asservi à aucun dogme figé ou réducteur.

La Tradition est Une, et toutes les traditions sont honorables et porteuses si elles sont bien comprises.

GNOTI SEAUTON (connais-toi toi même) et continuons à réunir ce qui est épars avec cette nouvelle page d’accueil.

Visiter l’ancien site de Pandore (1999-2006)